Plus d’un conducteur tué sur la route sur quatre n’a pas fait ce geste indispensable pour sa sécurité
Le 1er juin 1975, la ceinture devenait obligatoire à l’avant des véhicules. Entré peu à peu dans les mœurs, le système de protection n’est cependant pas encore automatique pour tout le monde. Lors d’un accident impliquant un seul véhicule, plus d’un conducteur tué sur quatre n’était pas attaché au moment de l’impact, ressort-il vendredi d’une enquête de Vias.
L’institut de sécurité routière a passé en revue l’ensemble des accidents mortels impliquant un seul usager motorisé au cours de la dernière décennie. Plus d’un quart (27 %), et même un tiers (33 %) sur autoroute, ne portait pas sa ceinture de sécurité quand l’accident s’est produit. Les conducteurs de camionnette (près de quatre sur dix) semblent davantage faire fi de ce moyen de sécurité.
Derrière ces pourcentages se cachent des chiffres concrets : au moins 230 personnes ont ainsi perdu la vie ces 10 dernières années. À celles-ci s’ajoutent les individus décédés dans un accident impliquant un autre véhicule.
Un effet de mimétisme
À force de campagnes de sensibilisation, boucler sa ceinture est devenu un automatisme pour 95 % des usagers de la route installés à l’avant du véhicule (93 % en Wallonie, 95 % en Flandre, 98 % à Bruxelles). À l’arrière, le geste s’impose chez 79 % des passagers. Pour ces derniers, l’obligation du port de la ceinture est entrée en vigueur en 1991.
D’ailleurs, la proportion de passagers qui ajustent leur ceinture double quasiment lorsque la personne au volant est elle-même attachée.
Hommes ou des femmes ? Voici les Belges le plus souvent impliqués dans un accident de voiture
La ceinture à trois points d’ancrage utilisée de nos jours a été inventée en 1958 par un ingénieur suédois de Volvo. Auparavant, les voitures étaient équipées d’une simple boucle autour du ventre. Or, lors d’un impact à 50 km/h, un adulte de 80 kg se transforme en masse de plus d’une tonne, qui risque aussi d’écraser d’autres passagers.